Après le mois d’Octobre rose et son ruban pour promouvoir la mammographie de ces mesdames, Movember et ces messieurs moustachus pour favoriser le dépistage du cancer de la prostate, vient le moins glamour mais français, de ces mois-santé : Mars Bleu. 

Créé en 2011 par l’InCa (Institut national du Cancer), celui-ci concerne les femmes comme les hommes. Il a pour but de nous sensibiliser au dépistage du cancer colorectal.

Dans 9 cas sur 10 il peut être guéri, s’il est détecté assez tôt ! Vous comprenez donc l’objet d’une telle mobilisation.

Le cancer colorectal : points clés

Le cancer du côlon se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon.

Il est à l’origine de 45 000 nouveaux cas par an, et 18 000 décès.

Ces chiffres en font le 2ème cancer le plus meurtrier en France après le cancer pulmonaire. Il survient en général entre 50 et 74 ans, dans 6 cas sur 10 chez l’homme et 4 cas sur 10 chez la femme.

Mais s’il faut que vous reteniez un chiffre, un seul, c’est qu’il est guéri dans 9 cas sur 10 s’il est dépisté à temps !

Vous êtes maintenant incollable, et vous avez envie de vous précipiter chez votre médecin pour vous faire dépister. On comprends votre intérêt, mais laissez-nous vous expliquer comment ça se passe :

Le dépistage

Entre 50 et 74 ans, vous recevrez un courrier vous invitant à évoquer ce dépistage avec votre médecin traitant. Si aucune attention particulière n’est nécessaire, votre médecin vous remettra le test de dépistage (Hemocult II), à réaliser chez vous. C’est simple, rapide, non invasif, et ça peut vous sauver la vie.

Explication en vidéo (InCa) :

En pratique :

Munissez-vous de votre kit de dépistage, et suivez la notice à la lettre.

Vous devrez donc, prélever un petit échantillon de vos selles à l’aide de la tige fournie, et le déposer dans le tube, que vous glissez dans le sachet de protection. Le sachet est à retourner à un centre de lecture agréé. Vous avez 24 heures pour le faire : envoyez-le directement.

Vous recevrez votre résultat deux semaines après, et votre médecin aussi.

Que faire en cas de test négatif ? (96% des cas)

Dormez la conscience tranquille et répétez le test 2 ans plus tard.

Que faire en cas de test positif ?

Pas de panique, le test confirme seulement la présence microscopique de sang dans les selles. Vous serez alors conviés à faire une coloscopie pour confirmer (ou non) le diagnostic de cancer, et vous pourrez ensuite être pris en charge de manière efficace.

Suivez l’ensemble du processus dans la vidéo suivante (InCa) :

Mieux vaut prévenir que guérir

Mangez moins vite et mangez bien !

Evidemment, mangez équilibré, et sachez qu’il y a des aliments dont il ne faut pas abuser : la charcuterie, et en particulier la viande rouge, les produits contenant des additifs alimentaires, les nitrites (ajoutés à la charcuterie industrielle, ils permettent de donner la couleur rose) : ils favoriseraient le cancer colorectal. Le poisson en revanche, serait un élément protecteur.

Faites une activité physique !

Profitez du retour des beaux jours pour vous y remettre !

Participez à des actions de prévention !

Les associations de lutte contre le cancer multiplient les actions jusqu’au 1er Avril. Et ce n’est pas une blague, au programme : marches collectives, soirées débats, opérations portes-ouvertes et enfin, le “Côlon Tour”

Le Côlon Tour® :

Le « Côlon Tour ®» : un tour de France pour une approche ludique et pédagogique afin de dédramatiser et faire connaître le cancer du côlon.

Ce côlon géant et gonflable sillonne la France afin d'aider chacun à mieux comprendre les mécanismes qui mènent à un cancer dans cette zone du corps, qui fait généralement l'objet d'un pesant silence. L’objectif est donc de “voyager à l’intérieur” de l’intestin, puis de comprendre l’intérêt du repérage des lésions.

Le côlon tour en vidéo :

https://www.facebook.com/ColonDays/videos/1403891623056250/

En savoir plus :

https://www.colon-days.fr/

Devenez acteur de la prévention

Vous pouvez vous même en parler autour de vous, porter un ruban ou un bracelet bleu, symboles de votre implication dans le mouvement, en soutien au dépistage mais aussi aux malades.

En 2015, cette stratégie a permis de détecter 4 300 cancers et 17 000 lésions précancéreuses. Elle est complétée par une approche adaptée aux personnes à risque modéré ou élevé – en raison d'antécédents personnels ou familiaux. Les nouveaux tests, plus sensibles et performants que les précédents, permettent de réaliser facilement le dépistage chez vous. Alors, vous aussi vous participez à Mars Bleu ?