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Alzheimer : quand la perte de mémoire n’est pas seulement due à l’inattention
18 oct. 2016 par Camille Freisz

Alzheimer : quand la perte de mémoire n’est pas seulement due à l’inattention

 

Trous de mémoire ponctuels ? Prénom de votre voisin, rangement de vos objets, place de parking : tout passe aux oubliettes ?

Inutile de vous inquiéter trop vite. Notre mémoire nous joue parfois des mauvais tours, mais cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes atteints de la maladie d’Alzheimer !

 

Le cerveau décide parfois consciemment de ne pas enregistrer une information parce que celle-ci n’est pas vitale. Économe, notre cerveau préfère ainsi laisser place à d’autres informations plus importantes.

Toutefois, certains symptômes sont effectivement plus alarmants que d’autres et peuvent signaler la maladie d’Alzheimer.

Nous allons vous les décrire et vous expliquer comment vous préserver au mieux face à cette maladie.

 

La maladie d’Alzheimer : qu’est-ce que c’est ?

 

La maladie d’Alzheimer est une dégénérescence affectant le système nerveux. Celle-ci survient généralement à partir de 65 ans, bien qu’il existe des formes précoces.

En France, plus de 900 000 personnes sont atteintes par cette maladie.

L’origine exacte de la maladie est inconnue à ce jour mais les chercheurs ont mis en évidence des facteurs qui favorisent l’apparition de la maladie : un mélange de prédispositions génétiques et de facteurs environnementaux.

 

L’Alzheimer est due à des lésions au niveau de nos tissus nerveux qui entrainent des dégradations progressives de nos fonctions cognitives : difficultés de langage, problèmes de vue, activités quotidiennes altérées …

Ces symptômes sont également accompagnés par une dégradation très importante de notre mémoire : difficulté à apprendre de nouvelles informations ou à se remémorer des éléments appris antérieurement.

Malheureusement, cette maladie est évolutive. Ainsi, au plus tôt vous parviendrez à la détecter, au mieux vous pourrez l’appréhender.

 

Nos conseils pour détecter rapidement la maladie et mieux l’appréhender

 

Certains signes précurseurs du quotidien peuvent vous permettre de détecter la maladie à un stade précoce :

  • Lorsque vous avez l’impression de perdre votre statut de “multitâche” parce que vous avez de plus en plus de mal à remplir deux missions à la fois (préparer un repas tout en jouant avec vos enfants par exemple).

  • Lorsque vous avez du mal à vous souvenir de la physionomie des gens qui vous entourent, voire même de vos proches, ou de leurs prénoms.

  • Lorsque votre sens de l’orientation baisse considérablement, et qu’il vous arrive parfois de vous perdre dans un endroit pourtant familier.

  • Lorsque vous entendez les autres vous dire “Tu radottes de plus en plus !” et que vous même avez l’impression de moins bien retenir les informations qui vous sont transmises.  

Si l’une de ces situations vous est familière, il est conseillé d’en parler avec vos proches et de vous rapprocher des professionnels de santé pour consulter.
 


D’autres signes sont davantage alarmants, et nécessitent une réaction plus vive de votre part :

  • Lorsque vous ne savez plus effectuer certaines tâches quotidiennes (faire votre lit par exemple).

  • Lorsque vous ne vous rappelez plus de l’utilité de certains objets.

  • Lorsque vous n’arrivez plus à retenir les liens familiaux de ceux qui vous entourent.

  • Lorsque votre propre organisation de l’espace devient incohérente (ranger le balai d’intérieur dans le local technique par exemple).

Dans ces cas là, il faut vous déplacer au plus vite chez votre médecin ou professionnel de santé de proximité pour le lui signaler et pour que celui-ci vous réoriente vers des spécialistes. Il est en effet nécessaire que tout diagnostic soit confirmé par un neurologue et aboutissent sur un suivi.

 

Les traitements pour l’atténuer

 

Différents types de traitements sont disponibles et notamment des traitements palliatifs, c’est-à-dire qu’ils agissent sur les symptômes.

Le traitement de la maladie d’Alzheimer nécessite à la fois une thérapie médicamenteuse et non-médicamenteuse.

  • L’approche non-médicamenteuse consiste à améliorer la vie du patient : psychologie, orthophonie, ergothérapie… ainsi que des exercices et des jeux de stimulations mentales.

  • Les thérapies médicamenteuses agissent quant à elles directement sur les symptômes et sont proposées en fonction de la sévérité de la maladie.

 

Les différentes classes de médicaments sont :

  • Les inhibiteurs d’acétylcholinestérase : ils inhibent ainsi une enzyme détruisant l’acétylcholine, un neuromédiateur impliquée dans l’apprentissage et la mémorisation

- DONEPEZIL (Aricept®) : sous forme de comprimé

- GALNTAMINE (Reminyl®) : sous forme de comprimé

- RIVASTIGMINE (Exelon®) : sous forme de comprimé ou de patch

  • Agoniste des récepteurs NMDA du glutamate : le NMDA et son neuromédiateur, le glutamate, sont également impliqués dans la mémorisation et l’apprentissage

- MEMANTINE (Ebixa®) : sous forme de comprimé

  • Traitement symptomatiques : ces derniers agissent sur les troubles psychomoteurs et les troubles du comportement 

- Antidépresseur

- Anxiolytique : à courte durée

- Antipsychotique : en cas d’échec ou d’urgence

 

Ces médicaments permettent de ralentir l’évolution de la maladie. Des effets secondaires peuvent néanmoins survenir et seront principalement d’ordre gastro-intestinaux.

 

Quelles sont les aides pour les personnes atteintes ?

 

Les malades ont besoin d’un accompagnement et d’un soutien familial, moral et médical.

Des structures tels que les EHPAD permettent un accompagnement du patient tout au long de son traitement et une journée mondiale de la maladie d’Alzheimer a été mise en place afin de sensibiliser la population, tous les 21 Septembre.

 

Enfin, il existe également des associations qui permettent d’aider les patients et leurs familles :

http://www.francealzheimer.org

http://alzheimer-recherche.org

http://alzheimer-recherche.org

 


 

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